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Le Capharnaüm.

12 mai 2011

Dis-moi dix mots effrayants.

 

Cher lecteur, chère lectrice, après quelques jours d'absence, faute d'impératifs à caractère scolaire - soyons clairs, des partiels -, voici une nouvelle brève, plus fantastique que les autres puisque le mot du jour est extrait d'un ouvrage de Fantasy. J'en redessine les grands contours : la Fantasy est associable au monde du merveilleux, elle traite de magie et se présente comme un conte de fée. André-François Ruaud, écrivain français de science-fiction, en donne, dans son ouvrage Une Cartographie du Merveilleux, une définition assez complète en ces mots : « La fantasy est une littérature fantastique incorporant dans son récit un élément d'irrationnel qui n’est pas traité seulement de manière horrifique, présente généralement un aspect mythique et est souvent incarné par l’irruption ou l’utilisation de la magie ».

Le roman du jour, la source pour ainsi dire, est Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien. Parus en 1954 et 1955, les trois romans ont usé des cinquante années suivantes et des différentes interprétations cinématographiques, mais aussi scénographiques, pour confirmer leur prestige et conquérir de nouveaux publics, aussi me semble-t-il inutile de représenter les grandes lignes de l'ouvrage, mais le mot du jour nécessite pour sa part de définir un cadre précis.

Dans son roman, Tolkien lance aux trousses des Hobbits Frodon Sacquet et Sam Gamegie, neuf cavaliers, valets de Sauron, Seigneur des Ténèbres. Encapuchonnés et vêtus de noirs, ils apparaissent chevauchants des montures noires, l'épée brandie, parés à semer la mort et à s'emparer de l'Anneau unique et de ses pouvoirs. Appelés Nazgûl (littéralement les esprits de l'Anneau), ils sont parfois désignés comme Úlairi, dans le langage quenya.

Leur histoire est particulière et mérite que l'on y attache un intérêt certain. Détenteurs des neufs anneaux de pouvoir donnés aux Hommes, les porteurs de ces anneaux furent arrachés à leur libre-arbitre après leur mort, attirés par les ténèbres, pervertis par la cupidité que leurs avaient insufflée ces anneaux. Les porteurs de ces anneaux ne sont pas connus, mais il apparaît que trois seigneurs numénoréens en étaient détenteurs et que les autres avaient été donnés à des magiciens et guerriers.

 

Un à un, au cours du Second Âge de la Terre du Milieu, ils devinrent les valets de Sauron et l'épaulèrent dans sa conquête des Terres du Milieu. Néanmoins, ils furent défaits, comme leur maître, après la Dernière Alliance des Elfes et des Hommes et disparurent, si bien qu'on les crut morts. Ils reparurent en Eriador, au cours du Troisième Âge, fondant avec leur chef, le roi-sorcier, le royaume d'Angmar. Si leurs premières campagnes furent menées avec succès - la conquête de l'Anor fut achevée en 1974 T.A. par la prise de Fornost -, ils furent défaits dès l'année suivante par les Elfes et les Hommes du Gondor et se réfugièrent en Mordor, auprès de Sauron.

 

Au cours de la Guerre de l'Anneau, ils poursuivirent inlassablement Frodon Sacquet, le porteur de l’Anneau unique, et le blessèrent au Mont Venteux. Le roi-sorcier d'Angmar périt de la main d'Eowyn, comme l'avait prédit Glorfindel après la chute d'Angmar à Eänur (« Il ne reviendra pas sur cette terre. Son destin est loin d’être accompli, et il tombera, mais ce ne sera pas la main d’un Homme qui l’abattra ! », J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des anneaux, Appendice A). Ils disparurent avec leur maître lorsque l’Anneau fut jeté dans la Montagne du Destin.

 

Tolkien ne nomme que deux d’entre eux : le roi-sorcier d’Angmar et Khâmul, « Ombre de l’Est », le second dans l’ordre hiérarchique des Nazgûl. Toutefois, plusieurs noms sont donnés, dans des jeux issus de cet univers, aux neuf cavaliers parmi lesquels Er-Murazor, Khamûl, Dwar, Ji Indur, Akhorahil, Hoarmurath, Adûnaphel, Ren et Uvatha. L’un d’eux serait en réalité une femme – en l’occurrence Adûnaphel. A cette liste, est parfois ajouté le nom de Morgomir.

 

Le rédacteur

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1 mai 2011

Un point sémantique.

Le mot du jour est tiré d'une lecture fantastique, fantasy pour être exact. Il provient du cinquième tome de La Symphonie des Siècles, Destiny, d'Elisabeth Haydon, auteure américaine de renommée internationale. Ouvrage hétéroclite et pourtant fabuleux à la lecture, Destiny enchante autant qu'il étonne. Toutrà tour, l'auteure emporte son lecteur dans des univers différents et le charme de mots et pensées.

Le mot en question est sybarite. Il désigne une personne qui recherche une vie facile ou voluptueuse, à l'exacte opposée de l'ascète. Son histoire vient d'Italie du Sud et de la ville antique de Sybaritia.

Le rédacteur.

1 mai 2011

La fête du muguet.

Lecteur, lectrice, nous fêtons aujourd'hui le premier mai, date de la fête du muguet, de la fête du travail (depuis 1891 en France), date célèbre de la ocnvocation des Etats généraux par Louis XVI en 1789, de la proclamation de la liberté de presse en France en 1819, de l'ouverture de l'Exposition universelle de  Paris en 1878 (et de celle plus récente de 2010), date d'inauguration de l'Empire State Building en 1931, de la sortie officielle, à New-York, de Citizen Kane d'Orson Wells, dix années plus tard, date d'entrée en vigueur de la Communauté européenne du Charbon et de l'Aicer (CECA) en 1953, date, enfin, de la béatification de  l'ancien pape Jean-Paul II (1920-2005), en 2011, ce jour-même.

Le mot du jour a trait à tous ces événements arrivés un premier mai. Existe-t-il des liens entre eux ? Des anniversaires, des hommages, des symboles ? Je laisse à d'autres l'appréciation de cette question, n'y voyant, pour ma part, qu'un caractère stochastique, aléatoire, dû au hasard. Le mot  stochastique est une dérivation de l'ancien grec stokhastikos qui signifie conjectural. Utilisé en tant que nom, le mot est associé à un calcul de probabilités[1], ramification des mathématiques.

Le rédacteur.


[1] J'invite le lecteur à la lecture de la page suivante, assez claire dans son ensemble : http://fr.wikipedia.org/wiki/Calcul_stochastique

27 avril 2011

Le(s) mot(s) du jour.

 

Le mot du jour est l'adjectif et substantif « manichéen ». Son choix est la conséquence d'une réflexion longue et dithyrambique - néanmoins, point d'éloge à Dionysos par la suite[1]. La lecture de l'Enéide de Virgile m'a, en effet, permis de relever le terme de Mânes, dont les significations sont plurielles : divinités infernales, destinée des morts aux Enfers, ensemble des ancêtres d'une famille, etc. En bref, tout un vocable lié au dieu Pluton et à son royaume funèbre.

L'histoire étymologique du mot Mânes est une dérivation du latin archaïque manus qui signifie « bon », en opposition à immanus qui désigne ce qui relève du monstrueux. Le schéma réflexif peut se présenter, à partir de cet instant,  comme la construction entre ce terme latin et la conception et acceptation générale du mot « manichéen », à savoir l'opposition de la Lumière et des Ténèbres, de la vie et de la mort. Il est, en outre, intéressant de souligner le sens du mot homophone « Manne », nourriture dont Dieu fit don aux Hébreux lors de la traversée du désert. Ce récit est fait dans l'Exode.

Quelques recherches sur les liens possibles entre ces mots ont mis en lumière l'existence d'un prophète nommé Manès - parfois écrit Mani -, né en Mésopotamie au IIIème siècle après Jésus-Christ, qui aurait fait le syncrétisme des religions bouddhiste, chrétienne et zoroatriste,  et dont le nom est à l'origine du mot « manichéisme ». Les manichéens sont les adeptes du manichéisme. Manès défendait un système de pensée religieux fondé sur une opposition nette entre deux forces, volontés, puissances, que sont le Bien et le Mal.

Toutefois, une étude approfondie de cette religion montre que si la division du monde en deux entités adverses est nette, la relation qu'elles entretiennent est moins radicale que l'on ne le pense. En effet, les manichéens admettent que le Mal porte en lui-même le germe de son anéantissement. En des temps immémoriaux, l'immixtion matérielle du Bien dans les royaumes du Mal aurait fait naître la mort - antithèse de l'éternité, caractéristique du Bien -, produit de la rencontre de ces  deux forces. La défaite du Mal, temporel et soumis à la mortalité, ne résulte donc pas de la lutte frontale mais bien du mélange, de l'intervention du Bien au sein du Mal.

L'écrivain et homme politique français André Malraux écrivait dans Espoir (1937) : « Tout vrai révolutionnaire est un manichéen-né ». Doit-on, dès lors, considérer le principe révolutionnaire comme allant à l'encontre du système politique par sa destruction frontale ou par la démonstration de son échec en s'immisçant dans ce système ? Quels sont les moyens de démonstration de ce échec et qui en sont les acteurs ?

L'histoire du manichéisme est riche en événements, aussi me permets-je d'inviter le lecteur curieux à la lecture d'historiographies de cette religion et au propos d'Augustin d'Hippone - dit Saint-Augustin -, qui fut un temps manichéen, et de ses Confessions, critique de ce système de pensée.

Le Centre National de Ressources Textuelles (CNRT) cite Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 368 (?) en ce propos : « Les manichéens prétendaient que le diable n'était pas une créature de Dieu. Ne comprenant pas qu'une bonne nature pût déchoir par orgueil, ils le disaient l'oeuvre du mauvais principe », point de rupture majeur entre le christianisme et le manichéisme.

Le rédacteur.


[1] L'adjectif dithyrambique se dit de quelque chose qui appartient au genre poétique de la dithyrambe, poème en l'honneur de Dionysos.

26 avril 2011

Laissons le mot l'emporter.

A Claudius Popelin.

La gloire a sillonné de ses illustres rides
Le visage hardi de ce grand Cavalier
Qui porte sur son front que nul n'a fait plier
Le hâle de la guerre et des soleils torrides.

En tous lieux, Côte-Ferme, îles, sierras arides,
Il a planté la croix, et, depuis l'escalier
Des Andes, promené son pennon familier
Jusqu'au golfe orageux qui blanchit les Florides.

Pour ses derniers neveux, Claudius, tes pinceaux,
Sous l'armure de bronze aux splendides rinceaux,
Font revivre l'aïeul fier et mélancolique ;

Et ses yeux assombris semblent chercher encor
Dans le ciel de l'émail ardent et métallique
Les éblouissements de la Castille d'Or.

 

« L’ancêtre », José-Maria de Heredia, Les Trophées

 

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Aiguirre, la colère de Dieu, Herzog (1978).

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25 avril 2011

Le(s) mot(s) du jour.

Cher lecteur, chère lectrice, je vous prie, tout d'abord, de bien vouloir accepter mes excuses pour cette absence notoire de plusieurs jours. Beaucoup de lectures ont fait leur chemin et le soleil avait de si beaux atours que le laisser seul, au-dehors, eut été une hérésie. De Musset à Ardant, puis de Camus à Pennac, la pile colorée qui trônait sur ma table de nuit s'est effondrée, il n'en reste plus que quelques pierres, feuilles gribouillées, livres ouverts, paraissant éventrés.

Le mot du jour, sans plus attendre, provient d'un ouvrage de Pierre Vayssière[1], L'Amérique latine de 1880 à nos jours[2],emprunté à la bibliothèque de science-politique de Strasbourg. Il s'agit de jingoïsme , « terme anglais, synonyme de chauvinisme patriotique », selon le propos de Roland Marx[3]. Issu de la chanson populaire britannique - en l'occurence Macdermott's War Song[4] de G.H. MacDermott (1845-1901) et G. W. Hunt (1839-1904) -, le mot apparaît en 1878.

L'historien ajoute, en outre, que « [l']on reparlera de jingoïsme lors de la guerre des Boers de 1899-1902, puis pour caractériser les avocats d'un vigoureux effort de réarmement et d'une politique anti-allemande déterminée avant 1914, et encore pour qualifier la mentalité d'une large part de l'opinion publique une fois la victoire acquise en 1918 ». Pierre Vayssière utilise, dans son ouvrage, ce mot pour caractériser le sentiment d'appartenance au peuple américain, comprendre du continent américain.

La question se pose, dès lors, de l'origine historique de l'apparition de ce sentiment et de son origine géographique, au sens d'un Etat ou d'un ensemble culturel.

Le rédacteur.


[1] Pierre Vayssière (1937 - ) est un historien français, spécialiste de l'Amérique latine, professeur émérite de l'Université de Toulouse II.

[2] Pierre Vayssière, l'Amérique latine de 1880 à nos jours, Hachette Supérieur (1996).

[3] Roland Marx (1933-2000) est un historien français, spécialiste de l'histoire britannique moderne, ancien professeur à la Sorbonne.

[4] Disponible à l'adresse suivante : http://www.cyberussr.com/hcunn/q-jingo.html .

22 avril 2011

Le(s) mot(s) du jour.

Première brève de la journée, la brève du jour reprend le thème de la dernière publication : la définition et l'histoire d'un mot. L'idée était séduisante de saisir à nouveau un volume poussiéreux, d'en parcourir les pages jaunies et d'exhumer un mot perdu, oublié. La lecture historique, là encore, a fait son chemin, se substituant à ma lecture du roman d'Alfred de Musset, La Confession d'un enfant du siècle, véritable élégie, drame humain et social. Le mot du jour s'avère, pour l'occasion, être une citation.

Celle d'Edouard Herriot[1], Président du Conseil français en 1932, qui désigne la Société des Nations comme « une tour de Babel dans la forêt de Bondy » est particulièrement intéressante et interroge, notamment, sur les origines historiques de l'expression la forêt de Bondy. Nous ne reviendrons pas sur l'expression une tour de Babel, métaphore de la désorganisation cacophonique de cet organisme international.

La citation provient d'un ouvrage d'histoire des relations internationales de René Girault[2] et Robert Frank[3], Turbulente Europe et nouveaux mondes (1914-1941)[4]. Peut-être est-il nécessaire de rappeler, avant tout, les échecs du plan Tardieu[5] de février 1932, du plan constructif de l'été de la même année, de la politique de bonne volonté d'Edouard Herriot, tactiques de renforcement des compétences de la Société des Nations, pour mieux comprendre le propos de cet homme que les auteurs présentent comme « désabusé »[5].

La forêt de Bondy est, à l'origine, un domaine forestier situé à une quinzaine de kilomètres à l'est de Paris, dans le département de Seine-Saint-Denis. Elle est composée de trois communes : Coubron, Clichy-sous-Bois et Montfermeil, que le lecteur avisé aura reconnu comme le site de la ferme des Thénardier dans le roman Les Misérables de Victor Hugo[6].

Terre de légendes, elle fut un lieu de pélèrinage au Moyen-Âge, où un Ange serait apparu pour sauver trois marchands du brigandage. Sa réputation de coupe-gorge, à l'origine de la considération de la forêt de Bondy comme un lieu sans bonne fréquentation et de mauvaise réputation, est fondée sur l'assassinat de Childéric II[7], roi d'Austrasie en 675 après Jésus-Christ.

La question du sens implicite de cette expression, dans son utilisation par Edouard Herriot, reste en suspens : les brigands de la Société des Nations sont-ils des adversaires extérieurs à cette organisation ou les habitants des lieux, dissimulés derrière quelques halliers ?

Le rédacteur.

 


[1] Edouard Herriot (1872-1957) est un homme politique français, sénateur de 1912 à 1919, Président du Parti radical-socialiste, Président de la Chambre des députés à trois reprises, et Président du Conseil français à trois reprises, en 1924, 1926 et 1932.

[2] René Girault (1929-1999) est un historien français, spécialiste de la Russie et de l'histoire des relations internationales, ancien enseignant de l'université Paris I - Sorbonne Panthéon et Paris X - Nanterre Ouest La Défense.

[3] Robert Frank (1944 - ) est un historien français, spécialiste de l'Europe et de l'histoire des reltions internationales, enseignant à Paris I - Sorbonne Panthéon et à Sciences-Po Paris.

[4] René Girault et Robert Frank, Turbulente Europe et nouveaux mondes (1914-1941), Editions Payot & Rivages (2004).

[5] Ibid.

[6] Roman paru en 1862, Victor Hugo en parle comme « un des principaux sommets, sinon le principal, de [son] œuvre ».

[7] La Continuation de la Chronique Frédégaire[8] relate l'assassinat de Childéric II en ce propos : « Ledit Bodilo se dressa contre lui, avec d'autres, en très grand nombre, prêts à prendre le roi au piège : dans la forêt de Livry, il le tua en même temps que sa reine, nommée Bilichilde alors enceinte ». Or, le seul lieu français portant actuellement le nom de Livry est la commune de Livry-Gargan - dont le nom fut Livry jusqu'en 1912, date à laquelle fut ajoutée le nom de l'industriel Xavier Gargan (1816-1886) - située à une douzaine de kilomètres au nord-est de Paris. Elle se situe au nord-ouest de Clichy-sous-Bois.

[8] Une chronique frédégaire est une compilation narrative d'événements survenus sous la période mérovingienne dont le nom est une invention des humanistes du XVIème siècle. Elle serait le produit de plusieurs auteurs d'époques successives, relatant l'histoire entre 604 et 768. La citation précédente est issue de la troisième section de la chronique relative aux années 642 à 736.

21 avril 2011

Le(s) mot(s) du jour.

Ami du soir, bonsoir. L'heure est tardive et la fatigue est là, aussi ce billet sera-t-il court. La journée a été laborieuse en termes de lectures, révisions et autres travaux de dissertation. et de recherche L'économie y a été majoritaire, certes, mais les lectures historiques ont flirté avec le temps et mon horreur des mathématiques et de la modélisation économique.

Le mot du jour, donc, à la fois nouvelle catégorie et thème de cette brève est syncrétisme. Rencontré au détour d'un chapitre du livre de Pierre Renouvin[1] et Jean-Baptiste Duroselle[2], Introduction à l'histoire des relations internationales[3], ce mot était utilsé pour qualifier la rencontre, le point de concours des aires d'influence de deux religions d'Asie, à savoir le bouddhisme et le shintoïsme[4], dans la seconde moitié du IVème siècle après Jésus-Christ.

Le Littré offre la définition suivante de ce terme :

Système de philosophie grecque qui consistait à fondre ensemble les divers systèmes.

A bon entendeur, le rédacteur.

 


[1] Pierre Renouvin (1893-1974), est un historien français, ancien professeur d'histoire des relations internationales à la Sorbonne. Il focaliste notamment son étude sur la recherche et l'analyse des forces profondes sous-jacentes à la diplomatie internationale.

[2] Jean-Baptiste Duroselle (1917-1994) est un historien français, docteur ès lettres, ancien professeur d'histoire à Sciences-Po Paris.

[3] Introduction à l'histoire des relations internationales, Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle, Agora (2007).

[4] Le Littré propose la définition suivante : "On sait que la religion des shintos ou shintoïsme consiste dans le culte d'une divinité suprême et de demi-dieux ou héros ; elle enseigne que les âmes des hommes vertueux iront habiter les régions lumineuses au seuil desquelles le Japon est placé", Journ. offic. 20 août 1877, p. 5889, 2e col.

20 avril 2011

O captain ! My captain !

 

O Captain ! My Captain ! est un poème de Walt Whitman (1819-1892), poète et humaniste américain, surnommé « l’Oncle Walt » par John Keating, personnage central de Dead Poets Society de Peter Weir[1], interprété par Robin Williams. Composé en hommage au Président des Etats-Unis d’Amérique, Abraham Lincoln, assassiné en avril 1865, quelques jours après la « fin officielle » de la Guerre de Sécession (1861-1865) qui avait déchiré le pays, le poème fait le récit d’un capitaine brave et courageux qui fait don de sa vie pour mener à bon port son équipage.

L’outil qu’est l’herméneutique littéraire permet de souligner, à juste titre, la métaphore filée[2] , les champs lexicaux du périple, de la mort et de l’arrivée, et la noblesse des alexandrins. Laissons, pour le reste, à la poésie le soin de nous emporter à bord de ce navire et de nous plonger dans ce récit effroyable et dramatique, au coeur de cette funeste élégie.

Le rédacteur.

 

O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring
But O heart! heart! heart!
O the bleeding drops of red,
Where on the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

 

O Captain! My Captain! rise up and hear the bells;
Rise up-for you the flag is flung-for you the bugle trills;
For you bouquets and ribbon'd wreaths-for you the shores a-crowding;
For you they call, the swaying mass, their eager faces turning
Here Captain! dear father!
This arm beneath your head;
It is some dream that on the deck,
You've fallen cold and dead.

 

My Captain does not answer, his lips are pale and still;
My father does not feel my arm, he has no pulse nor will;
The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done;
From fearful trip the victor ship comes in with object won
Exult, O shores, and ring, O bells!
But I with mournful tread,
Walk the deck my Captain lies,
Fallen cold and dead.

« O captain ! My captain », Walt Whitman, Leaves of Grass



[1]  The Truman Show (1998), Master and Commander : The Far Side of the World (2003).

[2]  En référence au premier Président des Etats-Unis d’Amérique républicain.

20 avril 2011

Le Capharnaüm.

Vous l'aurez noté, Le Capharnaüm est le titre de ce blog. Le lecteur francophone percera rapidement à jour l'esprit désordonné de l'auteur, voire même son aspect brouillon. Quant au reste, il verra dans les brèves futures un assemblement pêle-mêle de pensées, informations, envolées lyriques. Néanmoins, il faut considérer le mot capharnaüm sous un autre angle, celui de ses origines étymologiques et historiques

Capharnaüm, parfois orthographié Kefar Nahum, était une ville de l'ancienne province de Galilée. Son nom est composé de deux mots hébreux : Kefar (NdT : le village) et Nahum [1]. Elle est mentionnée dans plusieurs évangiles parmi lesquels figurent ceux de Matthieu, Marc et Luc.

Le site de la ville fut découvert 1838 par Edward Robinson[2] (1794-1863), archéologue américain, désigné comme « Père de la géographie biblique » par James B. Pritchard (1909-1997), lui aussi archéologue américain, ancien professeur à l’université de Pennsylvanie. Quelques vestiges y subsistent comme en témoignent les ruines de la synagogue[3], celles de l’église catholique et un ancien pressoir à olives.

En 1898, les lieux sont achetés par la Custodie franciscaine de Terre sainte, institution catholique en charge des l’Eglise catholique romaine en Terre sainte depuis 1342[4]. Un certain nombre de fouilles eurent lieu dans les dernières décennies du XXème siècle, preuve de l’intérêt persistant pour ce site.

Le rédacteur.

 


[1]  Sur la question de l’étymologie, le lien suivant paraît assez complet : http://www.christusrex.org/www1/ofm/sites/TScpname_Fr.html .
 

[2] Le même site rapporte que Robinson en aurait fait la description suivante : « L'endroit est complètement désert et triste. Seuls quelques Arabes des Semekiyeh y campaient dans des tentes et avaient construit, au milieu des ruines, quelques masures utilisées comme dépôts ».

[3]  Des photographies sont disponibles aux deux adresses suivantes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Kafarnaum_BW_20.jpg et http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Synagogue_Capernaum_200704.JPG .

[4] A noter la présence de l’ordre franciscain en Terre sainte depuis 1220, prêchant la « pauvreté évangélique » de Saint François d’Assise. Au même titre, la présence des franciscains en Terre sainte après la chute de la ville de Saint-Jean-D’acre (1291) paraît expliquer les « attributions » de cet ordre. Cette présence découle de la présence à Chypre du siège de la Province d’Orient de l’ordre.

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Le Capharnaüm.
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