Le Capharnaüm.
Vous l'aurez noté, Le Capharnaüm est le titre de ce blog. Le lecteur francophone percera rapidement à jour l'esprit désordonné de l'auteur, voire même son aspect brouillon. Quant au reste, il verra dans les brèves futures un assemblement pêle-mêle de pensées, informations, envolées lyriques. Néanmoins, il faut considérer le mot capharnaüm sous un autre angle, celui de ses origines étymologiques et historiques
Capharnaüm, parfois orthographié Kefar Nahum, était une ville de l'ancienne province de Galilée. Son nom est composé de deux mots hébreux : Kefar (NdT : le village) et Nahum [1]. Elle est mentionnée dans plusieurs évangiles parmi lesquels figurent ceux de Matthieu, Marc et Luc.
Le site de la ville fut découvert 1838 par Edward Robinson[2] (1794-1863), archéologue américain, désigné comme « Père de la géographie biblique » par James B. Pritchard (1909-1997), lui aussi archéologue américain, ancien professeur à l’université de Pennsylvanie. Quelques vestiges y subsistent comme en témoignent les ruines de la synagogue[3], celles de l’église catholique et un ancien pressoir à olives.
En 1898, les lieux sont achetés par la Custodie franciscaine de Terre sainte, institution catholique en charge des l’Eglise catholique romaine en Terre sainte depuis 1342[4]. Un certain nombre de fouilles eurent lieu dans les dernières décennies du XXème siècle, preuve de l’intérêt persistant pour ce site.
Le rédacteur.
[1] Sur la question de l’étymologie, le lien suivant paraît assez complet : http://www.christusrex.org/www1/ofm/sites/TScpname_Fr.html .
[2] Le même site rapporte que Robinson en aurait fait la description suivante : « L'endroit est complètement désert et triste. Seuls quelques Arabes des Semekiyeh y campaient dans des tentes et avaient construit, au milieu des ruines, quelques masures utilisées comme dépôts ».
[3] Des photographies sont disponibles aux deux adresses suivantes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Kafarnaum_BW_20.jpg et http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Synagogue_Capernaum_200704.JPG .
[4] A noter la présence de l’ordre franciscain en Terre sainte depuis 1220, prêchant la « pauvreté évangélique » de Saint François d’Assise. Au même titre, la présence des franciscains en Terre sainte après la chute de la ville de Saint-Jean-D’acre (1291) paraît expliquer les « attributions » de cet ordre. Cette présence découle de la présence à Chypre du siège de la Province d’Orient de l’ordre.